LA FIN DE LA TROISIEME REPUBLIQUE

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"née d'une défaite, la troisième république meurt dans une défaite"
Frédéric Fabre docteur en droit

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- LES LIGUES CONTRE LE PARLEMENTARISME

- LE FRONT POPULAIRE AU POUVOIR

- LES ACCORDS DE MUNICH SONT ILLUSOIRES

- LA DRÔLE DE GUERRE FINIT MAL

- LA CAMPAGNE ECLAIRE DE MAI 1940

- LES TÉMOIGNAGES DANS LA LITTÉRATURE, LA CHANSON ET LES FILMS

- LE TEXTE DES ACCORDS DE MUNICH

- LES LIENS EXTERNES

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LES LIGUES CONTRE LE PARLEMENTARISME

1933

28 janvier: Le Gouvernement de Joseph Paul Boncourt chute sur un projet d'augmentation de l'impôt direct

30 janvier: Hitler devient Chancelier en Allemagne.

31 janvier: Daladier devient Président du Conseil.

19 février: La Loterie Nationale est créée.

24 février: Première émission de télévision en France par Radio PTT qui se sabordera à l'arrivée des troupes allemandes à Paris.

16-17 avril: Le Congrès socialiste à Avignon voit l'opposition entre Léon Blum contre la participation au Gouvernement à direction radicaliste et Pierre Renaudel partisan de la participation au Gouvernement à direction radicaliste.

1er mai: La fête du travail national est instaurée.

30 juin: Un Pacte entre la France l'Angleterre, l'Italie et l'Allemagne sur le maintien de la paix, est signé.

23 août: Édouard Herriot se rend à Moscou.

29 septembre: Marcel Bucard ancien membre du Faisceau, ligue d’extrême droite, fonde un mouvement d’inspiration fasciste, le Francisme «mouvement d'action révolutionnaire» s'inspirant du fascisme italien. A 23 heures, lors de la cérémonie sous l'Arc de Triomphe, Marcel Bucard déclare alors vouloir : «fonder un mouvement d'action révolutionnaire dont le but est de conquérir le pouvoir» et d'«arrêter la course à l'abîme».

24 octobre: Le Refus des socialistes de voter une nouvelle réduction du traitement des fonctionnaires provoque la chute du président du Conseil Édouard Daladier.

26 octobre: Albert Sarrault est nommé Président du Conseil des ministres, dominé par les radicaux.

5 novembre: Les néo socialistes sont exclus de la SFIO. Pierre Renaudel fondera le Parti Socialiste de France avec Marcel Déat et Adrien Marquet.

7 novembre: Paul Bonhoure empoche la somme de cinq millions de francs lors du premier tirage du Loto National. Ce coiffeur de Tarascon se rend acquéreur d'une propriété de plus de cinquante hectares près de Beaucaire où s'écoulera le reste de son existence.

14 novembre: Léon Blum défend à la Chambre, la politique de désarmement et rejette l’idée d’une guerre préventive. Cette intervention lui vaudra le procès de Riom sous le régime de Vichy.

23 novembre: Le ministère Albert Sarrault chute.

26 novembre: Camille Chautemps forme son ministère.

23 décembre: Le directeur du Crédit Communal de Bayonne Gustave Tissier est arrêté pour fraude et mise en circulation de faux-billets pour un montant de 235 millions de Francs. Tissier n'est que l'exécutant du fondateur du Crédit communal, Serge Alexandre Stavisky dit le "beau Sacha" qui avait co-organisé cette fraude avec le député maire de Bayonne, Dominique-Joseph Garat.

La catastrophe ferroviaire de Lagny Pamponne provoque 300 blessés et 230 tués. Pour faire face à l'affluence de voyageurs, la Compagnie des chemins de fer de l'Est qui gère le réseau Est français, a affrété de nombreux trains supplémentaires; parmi ceux-ci, un train express Paris-Nancy. Pour respecter un signal d'arrêt, ce dernier en début de soirée marque un arrêt sur la voie entre Lagny sur Marne et Pomponne. Après plusieurs minutes, il commence à redémarrer lorsqu'il est très violemment percuté par l'arrière par le rapide Paris-Strasbourg lancé à pleine vitesse. La locomotive du Paris-Strasbourg de type 241 Montain vient alors s'encastrer à plus de 110 km/heure dans les wagons arrières du Paris-Nancy, détruisant les cinq derniers. Ces wagons sont composés d'une caisse en bois montée sur un châssis en acier. Lors du choc, la locomotive vient chevaucher les châssis, pulvérisant alors les caisses de bois et projetant des millions d'éclats de bois meurtriers.

24 décembre: Une chapelle ardente est dressée dans la salle à bagages de la gare de l'Est, lieu de départ des deux trains. Le Président de la République Albert Lebrun vient se recueillir sur les cercueils. Une enquête doit déterminer les causes de l'accident et les responsabilités: Pourquoi l'express de Nancy s'est il arrêté en pleine voie, pourquoi le signal imposait l'arrêt, le gel est il en cause, est-ce un attentat des Ligues? L'enquête montre que ces vieux wagons sont régulièrement utilisés pour pallier le manque de matériel aux périodes d'affluence et ce, malgré le danger. Le bilan a été considérablement alourdi par le peu de résistance du bois au choc et par des victimes supplémentaires dues aux copeaux de bois projetés. Aucune n'est à dénombrer dans le rapide Paris-Strasbourg intégralement composé de wagons tout acier. La presse s'interroge aussi sur la mauvaise organisation des secours. Les conséquences de cette accident sera la création de la SNCF et le retrait progressif des wagons en bois.

28 décembre:  Début du scandale de l'affaire Stavisky: un mandat d'arrêt est lancé contre lui. L'enquête, menée tambour battant, découvre les nombreuses relations entretenues par l'escroc dans les milieux de la police, de la presse et de la justice. Le député Bonnaure, le sénateur Renoult, le ministre des Colonies et ancien ministre de la Justice Albert Dalimier, les directeurs de journaux Dubarry et Aymard avaient profité de ses largesses en échange de leur appui. Le procureur général Pressard, beau-frère du Président du Conseil Camille Chautemps, avait fait en sorte que Stavisky déjà poursuivi pour d'autres escroqueries, vît son procès indéfiniment reporté. Beaucoup de personnalités comptaient sur son silence.

1934

8 janvier: Stavisky et suicidé près de Chamonix. Le Canard Enchaîné titre «Stavisky se suicide d'un coup de revolver qui lui a été tiré à bout portant. » ou encore « Stavisky s'est suicidé d'une balle tirée à 3 mètres. Voilà ce que c'est que d'avoir le bras long. » Stavisky avait été couvert par des politiques et cette affaire divise la France en deux clans: ceux qui le croyaient coupable et ceux qui le croyaient non coupable. André Tardieu publie une liste fantaisiste de parlementaires ayant « touché », qui rappelle les «chéquards» de l'affaire de Panama.

9 janvier: Treize manifestations ont lieu à Paris. Tandis que la droite tente d’utiliser l’affaire pour remplacer la majorité issue des élections de 1932, l’extrême droite exploite ses thèmes traditionnels: antisémitisme puisque Alexandre Stavisky est un Juif ukrainien naturalisé, hostilité à la franc maçonnerie puisque  Chautemps est un dignitaire et antiparlementarisme puisque l'affaire Stavisky rappelle l'affaire de Panama. La droite veut faire chuter le gouvernement,  profitant du fait que les radicaux n'ont pas la majorité absolue à la Chambre des députés et forment des gouvernements fragiles.

10 janvier: Léon Daudet dénonce en Chautemps le chef d'une bande de voleurs et d'assassins. Les adversaires du régime voient dans cette affaire une nouvelle preuve de son abaissement. Un accès d'antiparlementarisme saisit le pays, encore plus violent que celui occasionné par l'affaire de la banquière Hanau, ou de l'affaire Oustric.

15 janvier: Le Dewoitine D 332 l'Émeraude, de retour d'Indochine s’écrase à Corbigny dans la Nièvre. Les 10 passagers dont le pionnier de l'aviation Maurice Noguès et le gouverneur général de l'Indochine Pierre Pasquier sont tués. Il avait à l'aller établit un record de vitesse entre Paris et Saïgon.

27 janvier: Le gouvernement Chautemps chute sur l'affaire Stavisky.

31 janvier: Daladier devient président du Conseil. Il forme un Gouvernement à prédominance radicale et s’engage à éclaircir l’affaire Stavisky.

3 février: Le préfet de police Jean Chiappe éclaboussé dans l'affaire Stavisky et soupçonné de sympathie pour les ligues, est contraint de démissionner. La SFIO n'accepte de soutenir le Gouvernement qu'en échange de la tête de Jean Chiappe qui avait eu la main dure contre les militants de gauche et légère contre les militants de droite.

6 février: La manifestation de l'extrême droite et d'anciens combattants tourne à l'émeute: 

30 000 manifestants dont une bonne majorité d'anciens combattants. Tous se mobilisent sur le thème: «À bas les voleurs !» et réclament davantage de civisme et d'honnêteté. La gauche parlementaire dénonce dans la manifestation du 6 février une tentative de coup d'État fasciste.

À l'appel du lieutenant-colonel de La Roque, les Croix-de-feu se dispersent rapidement. Bien que proches du Palais-Bourbon, siège de la Chambre des députés, ils se refusent à occuper celui-ci. Leur dispersion rend vaine toute possibilité de renverser le régime par la force.

De l'autre côté de la Seine, autour de la place de la Concorde, la manifestation dégénère. Des milliers de militants en armes tentent de marcher sur le Palais-Bourbon. La Garde mobile tire. Les affrontements se prolongent pendant la nuit et provoquent mille blessés. Seize manifestants et un policier sont tués.

LES LIGUES HOSTILES A LA RÉPUBLIQUE PARLEMENTAIRE EN 1934

1/ Action Française de Charles Maurras, Léon Daudet et Jacques Bainville, associés aux camelots du roi armés de leur canne, sont 60 000. Ils ont pour but de renverser «la gueuse» soit la République, afin de restaurer la monarchie.

2/ Le Francisme de Marcel Bucard est un «mouvement d'action révolutionnaire» s'inspirant du fascisme italien. Il est anti marxiste et soutient les syndicats jaunes chrétiens contre les syndicats rouges.

3/ Défense Paysanne est surnommées les chemises vertes. Fondée par Henry Dorgères, elle  regroupe des cultivateurs et des éleveurs attirés par le concept de retour à la terre. Leur discours violent voulait s'opposer à la marginalisation des campagnes et aux saisies des possessions des agriculteurs, y compris par la force.

4/ Le Faisceau de Georges Valois qui se revendique ouvertement d'un fascisme inspiré du modèle italien, entend faire la synthèse du nationalisme et du socialisme pour instaurer une dictature nationale au-dessus de toutes les classes sociales, avec un chef proclamé par les combattants et acclamé par la foule.

5/ Les Jeunesses Patriotes se présentent comme la «section jeune» de la Ligue des patriotes de Déroulède dont l'objectif est un renforcement du pouvoir exécutif et la « protection des institutions contre la gauche ». Les Jeunesses patriotes qui comptaient 90 000 membres, étaient plus fascistes dans leurs rituels que dans leur programme.

6/ Les Croix de Feu du colonel François de La Rocque qui n'y adhère qu'en 1929 et en devient le président en 1931.  Sous son impulsion, ils comptent 120 000 membres.

7/ Solidarité française créée par un anticommuniste primaire François Coty et dirigée par Jean Renaud, avec une organisation imitée du Parti Nazi.

7 février: Daladier pense instaurer l'État de siège mais il n'est pas suivi par la police et la justice. Les membres de son parti démissionnent de leur portefeuille. Il finit par démissionner.

8 février: Gaston Doumergue devient président du Conseil en remplacement de Daladier.

9 février: L'ancien président de la République Gaston Doumergue forme son ministère d'union nationale à l'age de 71 ans. Dans le nouveau gouvernement entrent Édouard Herriot et les chefs de la droite battus deux ans plus tôt, dont André Tardieu. Il va mener une politique d'austérité et de répression. La politique souhaitée par les ligues s'applique.

La gauche parlementaire dénonce dans la manifestation du 6 février une tentative de coup d'État fasciste. Elle appelle au rassemblement des forces progressistes. Une contre-manifestation à laquelle participent les socialistes et les communistes dégénère à son tour et fait 9 morts sous la répression du Gouvernement.

Les militants poussent leurs chefs à s'unir pour faire front à la droite et gagner les prochaines élections législatives. Leurs aspirations rejoignent le calcul de Staline.

Staline s'inquiète de l'accession au pouvoir de Hitler en Allemagne l'année précédente. Il craint une contagion des régimes fascistes antisocialistes en Europe. Pour la prévenir, il demande aux chefs des partis réunis au sein de l'Internationale communiste, le Komintern, de faire alliance avec les autres partis de gauche, y compris les partis socio-démocrates ou socialistes abhorrés.

12 février: À l’appel des syndicats et des partis de gauche, des manifestations unitaires et une Grève générale contre le fascisme et pour la défense de la république sont organisées.

16 février: Une commission d'enquête est créée à la Chambre sur l'affaire Stavinsky. 

21 février:  Le conseiller Prince de la Cour d'Appel de Paris, qui enquêtait sur les malversations du Crédit Municipal de Bayonne "est suicidé". Le corps mutilé est retrouvé sur la voie ferrée Dijon-Paris. Ce voyage en train fatal l'avait envoyé au chevet de sa mère, gravement malade. L'enquête de police déclarera qu'il s'était rendu auprès de prostituées......

5 mars: En réaction aux émeutes du 6 février 1934,  le Comité de vigilance des intellectuels antifascistes est créé sous le patronage de trois personnalités emblématiques de la diversité de la gauche:

- l'ethnologue Paul Rivet, socialiste ;

- le philosophe écrivain Alain, radical ;

- le physicien Paul Langevin, proche du communisme.

Le texte fondateur du CVIA est le manifeste «Aux travailleurs». Il recueille en quelques semaines 2 300 adhésions et, à la fin 1934, plus de 6000 signataires dont des professeurs et instituteurs, écrivains, journalistes).

Rassemblant en mars 1934 les trois grandes familles de la gauche, le CVIA apparaît comme un précurseur du Front populaire.

24 mars: Citroën  présente sa première automobile traction avant, la 7 CV , produite en grande série. Elle est remarquable par son fameux moteur flottant, sa carrosserie monocoque et le fait de regrouper la mécanique et la transmission à l'avant, d'où son surnom de « traction-avant ». Cette voiture techniquement révolutionnaire, a été conçue en une seule année par l'équipe de l'ingénieur André Lefebvre, transfuge de chez Renault. Véhicule de légende, voiture officielle de la présidence de la République, elle sera déclinée en une vingtaine de modèles différents et produite pendant 23 ans.

17 avril: Répondant à la Grande-Bretagne, la France refuse le réarmement de l’Allemagne et assure désormais sa défense par ses propres moyens.

11 mai: La parti radical est épuré des membres éclaboussés par l'affaire Stavinski.

23 juin: Le PCF accepte une alliance avec la SFIO contre le fascisme.

27 juillet: Le Pacte d'unité d’action entre la SFIO et le PCF est signé.

9 octobre: Alexandre Ier de Yougoslavie et du ministre des affaires étrangères à Marseille est assassiné par Velicko Kerin, membre de l'Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne.

Il tire de sa ceinture un automatique de fort calibre, un parabellum Mauser de calibre 7.65 avec un chargeur de dix cartouches engagé. Caché sur lui, il porte une deuxième arme, un Walter de calibre 7.65 aussi, dont il n'a pas le loisir de se servir.  Il ouvre calmement le feu, tirant par deux fois sur le Roi qui n'esquisse aucun geste de défense. Le roi s'affaisse sur la droite du coupé, grièvement blessé à la poitrine. Le général Georges est à son tour atteint par deux balles alors qu'il tente de s'interposer. Louis Barthou est touché à son tour.

Le lieutenant-Colonel Piollet a réussi à faire tourner sa monture. Il sabre l'agresseur, toujours cramponné à la voiture et qui continuait à vider son chargeur dans l'habitacle. Froissac, de son côté, après avoir arrêté la voiture, saisit l'homme par son veston, tentant, tant bien que mal, de le maintenir.

7 novembre: Le président du Conseil Gaston Doumergue chute suite à un projet de réforme de la Constitution qui prévoit le droit pour le gouvernement de dissoudre la Chambre sans avis du Sénat en cas de crises ministérielles répétées.

8 novembre: Flandin devient président du Conseil. Il forme un gouvernement avec les radicaux et les modérés.

30 novembre: L'aviatrice Hélène Boucher meurt en démonstration alors qu'à 26 ans, elle vient de battre le record du monde de vitesse sur 1000 kilomètres. Hélène Boucher est décorée, à titre posthume, de la Légion d'Honneur avec la citation suivante:

«Pilote aviatrice : 3 ans de pratique professionnelle.»

«Pilote de haute classe, a mis au service de l'aviation française sa foi ardente et son audace réfléchie.»

«A donné toute sa mesure au cours de sa brève carrière.»

«Victorieuse de nombreuses compétitions, a ramené six records à la France, en particulier le record international vitesse toutes catégories sur 1 000 km avec 409 km/h.»

«A donné sa vie à la cause qu'elle avait vaillamment défendue.»

«A été citée à l'ordre de la nation.»

5 décembre: Pierre Laval ministre des Affaires étrangères signe à Genève avec Maxim Litvinov, un protocole en vue du respect rigoureux du pacte de l’Est.

25 décembre: Condamnée à mort pour l’assassinat de son père et la tentative d’assassinat de sa mère le 12 octobre, Violette Nozière est graciée. Sa peine est commuée en détention à perpétuité.

LE FRONT POPULAIRE AU POUVOIR

1935

13 janvier: Lors du référendum de la Sarre, 90, 8% de Sarrois sont favorables au rattachement à l'Allemagne.

1er mars: La France permet à l'Allemagne de récupérer la Sarre officiellement sous tutelle de la SDN depuis 1919.

16 mars: Hitler réarme l'Allemagne. En France, La loi fixe à deux ans la durée du service militaire, à titre exceptionnel jusqu'en 1939.

11 avril: La SDN prononce des sanctions contre l'Allemagne.

14 avril: La conférence de Streza en Italie réunit le ministre des affaires étrangère français Pierre Laval, le premier ministre britanique Ramsey Mac Donald et Bénito Mussolini pour interdire l'Allemagne de modifier le traité de Versailles. Le texte reste flou: "Les trois puissances dont la politique a pour objet le maintien collectif de la paix dans le cadre de la Société des Nations constatent leur complet accord pour s’opposer par tous les moyens appropriés à toute répudiation unilatérale de traités susceptibles de mettre en danger la paix de l’Europe".

26 avril: La première émission de télévision est diffusée sur Radio PTT.

2 mai: Le Pacte franco-soviétique d'assistance mutuelle est signé.

29 mai: Le Paquebot Le Normandie est inauguré.

31 mai: Le Ministère Flandin chute.

7 juin: Laval devient président du Conseil. Il reçoit les pleins pouvoirs financiers pour la défense du franc et la lutte contre les spéculations.

14 juillet:  Le front populaire organise un défilé d'union des partis de gauche à Paris aux mots d'ordre de « pain, paix et liberté ». Ce défilé de 500 000 personnes, marque le rapprochement du parti radical à la SFIO et au PCF sous la pression des jeunes turcs du parti dirigé par Daladier.

Un serment rédigé par Jean Guehenno, André Chanson et Jacques Kayser et prêté par tous les manifestants, réaffirme l'importance de la mobilisation antifasciste et dégage des objectifs pour améliorer la situation du pays. La tranquille mobilisation d'un peuple de gauche qui revendique son histoire, y compris nationale comme Jeanne d'Arc, la Marseillaise, le Soldat inconnu, apparaît irrésistible, et c'est tout naturellement que le comité d'organisation de cette manifestation, dirigé par le président de la Ligue des Droits de l'homme Victor Basch, est prolongé en un comité national pour la rassemblement populaire, chargé d'élaborer un programme commun et des accords de désistement dans la perspective des élections du printemps 1936.

16 juillet: Pierre Laval promulgue des décrets lois pour mettre en œuvre la déflation avec une réduction de 10% des dépenses publiques et une baisse des prix.

3 octobre: L'Italie envahit l'Éthiopie.

1936

10 janvier: La loi prévoit la dissolution des milices armées et des ligues.

12 janvier: Le programme du Front Populaire est publié.

17 janvier: Neuf condamnations terminent l'affaire Stavisky.

19 janvier: Édouard Daladier succède à Édouard Herriot à la tête du parti radical.

24 janvier: Le Ministère de Pierre Laval chute. Albert Sarraut devient Président du Conseil.

9 février: Jacques Bainville meurt.

13 février: Léon Blum suit le cortège de Jacques Bainville, mais il se fait agressé par l'Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale, dissidente des camelots du roi et appelée plus communément la Cagoule.

16 février: Une Manifestation du Front Populaire proteste contre le passage à tabac de Léon Blum.

27 février: Le Pacte franco-soviétique est ratifié par le Parlement.

6 mars: La CGT et la CGTU se réunifient. Ses effectifs passent de 750 000 à 4 millions d’adhérents dans l’année, notamment suite aux grèves de mai-juin.

7 mars: Hitler lance le début de la remilitarisation de la Rhénanie sans que le Gouvernement français ne réagisse.

21 mars: Charles Maurras est condamné à quatre mois de prison pour incitation au meurtre par voix de presse.

Timbre Russe de 1965 sur Maurice Thorez (1900-1964).

17 avril: Maurice Thorez appelle sur Radio Paris, à l’union de la France contre les 200 familles et tend la main aux catholiques.

Les 200 familles sont les 200 plus gros actionnaires de la banque de France puisque l'article 11 des statuts de la Banque prévoit: « Les 200 actionnaires qui composeront l'Assemblée générale seront ceux qui seront constatés être, depuis six mois révolus, les plus forts propriétaires de ses actions.»

Dès 1934, Daladier déclare au congrès radical de Nantes:

«Deux cents familles sont maîtresses de l'économie française et, en fait, de la politique française. Ce sont des forces qu'un État démocratique ne devrait pas tolérer, que Richelieu n'eût pas tolérées dans le royaume de France. L'influence des deux cents familles pèse sur le système fiscal, sur les transports, sur le crédit. Les deux cents familles placent au pouvoir leurs délégués. Elles interviennent sur l'opinion publique, car elles contrôlent la presse.»

Trosky écrira en 1936: «Dans le cadre du régime bourgeois, de ses lois, de sa mécanique, chacune des "deux cents familles" est incomparablement plus puissante que le gouvernement Blum».

26 avril-3 mai: Le Front populaire remporte les élections législatives. Le succès résulte de l'augmentation d'à peine 1 % des suffrages obtenus par les radicaux, les socialistes et les communistes en 1932 et montre les coûts de la désunion passée des quatre composantes de gauche. Les communistes doublent leur nombre de voix soit 1 500 000 au détriment des radicaux qui n'ont plus que 1 400 000 voix mais qui jouent un rôle pivot puisqu'elles permettent au gouvernement d'exister. La SFIO avec ses 2 000 000 d'électeurs doit naturellement former le Gouvernement.

11 mai: Avant la formation du nouveau gouvernement, des premières grèves éclatent dans des usines d’aviation, au Havre, à Toulouse et à Courbevoie. 600 ouvriers et 250 employés des usines Breguet arrêtent le travail pour demander la réintégration de deux militants licenciés pour avoir fait grève le 1er mai. L’usine est occupée et les tentatives de la police de déloger les grévistes échouent, les dockers se solidarisant des grévistes. En deux jours les grévistes obtiennent satisfaction.

24 mai: Le rassemblement en souvenir de la commune de Paris rassemble 600 000 participants, brandissant des drapeaux rouges et chantant des hymnes révolutionnaires.

25 mai: De nombreuses grèves débutent en région parisienne, qui obtiennent généralement rapidement satisfaction. Pour la première fois, les entreprises sont occupées par les grévistes, qui organisent des comités de grève. Se trouve remis en cause le principe de la propriété privée des moyens de production. Des bals sont donnés dans les usines ou les grands magasins.

28 mai: Les 30 000 ouvriers de Renault Billancourt entrent dans la grève. Un compromis est trouvé avec la CGT.

2 juin: Des corporations entières entrent en grève: la chimie, l’alimentation, le textile, l’ameublement, le pétrole, la métallurgie et quelques mines. De 70 000 grévistes en mai, 2 000 0000 font grève en juin.

4 juin: Léon Blum devient président du Conseil. Trois femmes sont sous-secrétaire d'état. Les communistes pratiquent le soutien sans participation. Vincent Auriol est aux Finances. Le gouvernement veut relancer la production par la consommation

5 juin: Les vendeurs de journaux, les tenanciers de kiosques, les employés des salles de spectacles, les commis, les garçons de café, les coiffeurs, des ouvriers agricoles font grève, souvent pour la première fois.

7 juin: Léon Blum tente de faire arrêter les grèves. Les Accords de Matignon entre patronat et syndicats sont signés sous le patronage du Gouvernement en échange de l’évacuation des usines. Sont accordés la reconnaissance de la liberté syndicale, les élections des délégués du personnel, les signatures de conventions collectives, la semaine de travail de quarante heures, deux semaines de congés payés annuellement et l'augmentation générale des salaires.

Mais la reprise n’est pas immédiate, et bien des délégués des usines en grève souhaitent continuer le mouvement.

11 juin: Le PCF milite pour l’arrêt des grèves, Maurice Thorez déclare qu'« il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue ». Le mouvement gréviste reflue peu à peu.

12 juin: Les lois sur les Conventions collectives, les congés payés de deux semaines et la semaine de 40 heures, sont votées.

18 juin: Les ligues d'extrême-droite sont dissoutes par décret.

21 juin: Le colonel François de la Roque transforme la Ligue des Croix de Feu dissoute en Parti Social Français. Il aura un million d'adhérents et s'associera avec le parti radical. Il refuse le fascisme et l'antisémitisme mais réclame un régime fort de type présidentiel, et non plus parlementaire, un corporatisme souple organisant, par branche d'activité, les relations entre entreprises et entre entrepreneur et la «participation association du capital et du travail». Le PSF possède nombre d'œuvres sociales dont les soupes populaires, éducation populaire, aéro-clubs Jean Mermoz (1937), colonies de vacances, Sociétés de préparation et d'éducation sportives (SPES). Pour l'Europe, La Rocque écrit que «Les États-Unis d'Europe ne sauraient être que l'élargissement d'une entente économique préliminaire. Celle-ci constituera tout à la fois la pierre de touche et le premier stade constructif de la grande entreprise séculaire.»

26 juin: Le maire communiste de Saint Denis Jacques Doriot fonde le Parti Populaire Français (PPF). Il y réunit les communistes et les membres des ligues essentiellement des Croix de Feu lassés de la modération du colonel de la Roque. Michel Winock écrit en 1994 dans Histoire de l'extrême droite en France publié au Seuil, dans la collection Points Histoire: «Aux origines du PPF, on retrouve donc les deux courants de la fusion qui caractérise le premier fascisme: l’extrême-gauche révolutionnaire et le nationalisme anti-parlementaire».

Les rejoignent des intellectuels de gauche rénovateurs et non conformistes comme Drieu La Rochelle, Bertrand de Jouvenel le héros du blé en herbe de Colette et Alfred Fabre Luce puis des intellectuels d'extrême-droite tels que le médecin eugéniste Alexis Carrel ou Abel Bonnard qui participe à l'élaboration du programme économique en 1937. Ce mouvement va engranger très vite plusieurs milliers de militants.

2 juillet: L'école devient obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans.

4 juillet: Léo Lagrange (1900 - mort au combat en 1940) s'occupe des Olympiades populaires, alternatifs aux Jeux olympiques qui devaient se substituer aux Jeux olympiques de Berlin. Prévues à Barcelone, les épreuves officielles qualificatives pour ces Olympiades populaires se déroulent le 4 juillet 1936 au stade Pershing à Paris. Les Olympiades sont interrompues le 18 juillet 1936 par le pronunciamiento militaire du général Franco.

Cette lettre est partie de Paris à destination de Pantin. Elle porte le timbre sur Léo Lagrange (1900-1940), avec le cachet premier jour à l'occasion des jeux universitaires mondiales de 1957.

14 juillet:  En raison de son action contre les ligues, des journaux d'extrême droite dont Action Française et Gringoire lancent une campagne de diffamation contre Roger Salengro, maire de Lille et ministre de l'intérieur. Relayée à la Chambre des Députés par le chef de file de son opposition municipale Henri Becquart, la campagne invoque contre lui une fausse condamnation pour désertion qui daterait de 1916.

Bien que cette accusation de désertion ait été reconnue comme infondée des années auparavant, le soldat Salengro ayant en fait été capturé par l'ennemi, la polémique enfle durant l'été. Il est ridiculisé continuellement sous le sobriquet de «Proprengro».

24 juillet: Le Gouvernement réforme du statut de la Banque de France: La loi remplace le Conseil de régence qui désignait le gouverneur par un Conseil général. Les membres du Conseil de régence étaient élus par les 200 actionnaires les plus importants («les 200 familles;»), dorénavant, ils cèdent leur place aux représentants de l'État, à ceux des « grandes forces organisées du travail et de l'activité industrielle, commerciale et agricole » et à ceux, élus par les petits actionnaires qui obtiennent aussi le droit d'assister aux assemblées générales.

1er août: Léon Blum écarte l'idée d'une intervention française en Espagne. Il laisse les volontaires soutenir les Républicains mais n'engage pas le Gouvernement. 

11 août: Léon Blum nationalise les usines d'armement.

15 août: Il crée l'Office National Interprofessionnel du Blé (ONIB) pour réguler son marché et stabiliser les cours.

Une Déclaration franco-britannique prévoit officiellement la non-intervention dans la guerre civile espagnole.

1er octobre: Le Franc est dévalué de 29 %.

17 novembre: Les calomnies et les qualificatifs insultants dont il est sali quotidiennement depuis le 14 juillet, amènent Roger Salengro à se suicider. Léon Blum lui rend un hommage public et accentue son action répressive contre les mouvances d'extrême droite. Max Dormoy le remplace au ministère de l'intérieur. Il redouble la lutte contre les ligues et la cagoule.

Novembre: Deloncle chef de la Cagoule rencontre le général Henri GIraud qui promet son aide en cas de soulèvement communiste. En contrepartie, Deloncle lui annonce que les cagoulards se rangeraient sous ses ordres. Très satisfait, Giraud « est évidemment d'accord pour travailler avec les gens de l'OSARN et souhaite la meilleure réussite à l'entreprise de Deloncle et Duseigneur ». L'Organisation secrète d'action révolutionnaire nationale avait pris le nom d'OSARN (Organisme Social d'action régulatrice nationale) en juin.

1936 : Les Espagnols qui fuient la guerre, à la frontière française au col de Venasque dans les Pyrénées,
photo d'Alix à Bagnère de Luchon, collection Fabre

5 décembre: Opposés à la politique non-interventionniste du Front populaire en Espagne, les communistes s'abstiennent dans un vote de confiance.

7 décembre: L'aviateur français Jean Mermoz âgé de 34 ans et son équipe disparaissent en mer, à bord de leur Latécoère  Croix du Sud, à 800 km au sud de Dakar.

30 décembre: Mermoz bénéficie de funérailles nationales organisées à Paris, dans la cour d'honneur des Invalides.

31 décembre: La Chambre des députés vote la loi sur la conciliation et l’arbitrage obligatoire pour limiter les conflits sociaux.

1937

13 février: Confronté à de graves problèmes économiques, Léon Blum annonce une pause dans les réformes.

12 mars: Le Gouvernement lance un emprunt d'état pour la défense.

16 mars: Max Dormoy ordonne une fusillade à Clichy.

24 mai - 25 novembre: L'Exposition Universelle de Paris est consacré aux «Arts et Techniques dans la Vie moderne» pour démontrer que l'Art et la Technique ne s'opposent pas mais que leur union est au contraire indispensable: le Beau et l'Utile doivent être indissolublement liés. Dans un contexte de crise économique et de tensions politiques internationales, l'exposition doit également promouvoir la paix.

Les mouvements sociaux entraînent de grands retards dans les travaux sauf pour le pavillon de l'URSS. Le Gouvernement français est obligé de payer des sur salaires pour faire travailler les ouvriers le soir et le dimanche, et malgré cela, l'exposition ouvre avec un mois de retard sur le calendrier prévu.

Les seuls bâtiments destinés à rester sur les lieux sont le Palais de Chaillot où s'installe le Musée de l'Homme et le Musée national de la Marine, le Palais de Tokyo qui abrite aujourd'hui le Site de création contemporaine, un lieu interdisciplinaire consacré à la création contemporaine sous toutes ses formes et Le pavillon des Travaux Public qui abrite aujourd'hui le Conseil Économique et Social.

La statue en acier de 25 mètres de haut "L'ouvrier et la kolkhosienne", qui ornait le pavillon d'URSS et qui faisait face au pavillon de l'Allemagne nazie, est exposée à Moscou. La fontaine de la Porte Maillot, de Paul Landowski se trouve toujours Porte de Saint Cloud. La porte du pavillon du métal a été achetée par Marcel Dassault pour équiper son usine de Saint-Cloud.

21 juin: Blum demande les pleins pouvoirs financiers face à la résurgence de l’activisme d’extrême droite. Il démissionne devant le refus du Sénat.

22 juin: Camille Chautemps devient président du Conseil avec le soutien de la SFIO. Max Dormoy reste à l'intérieur.

30 juin: Le Franc subit une Seconde dévaluation. L'inflation est de 26 %.

1er juillet: Le Blocage des prix est imposé par le Gouvernement.

31 août: La loi prévoit la nationalisation des sociétés de Chemin de fer et la création de la SNCF par un décret-loi qui approuve la Convention concernant la constitution d'une société d'économie mixte.

11 septembre: Le groupement provoque un attentat à la bombe contre la Confédération générale du patronat français au 4, rue de Presbourg à Paris et l'Union des industries métallurgiques au 45, rue Boissière à Paris, dans le but de faire accuser les communistes. Deux agents de police, en faction devant les bâtiments, sont tués par l'explosion. L'enquête permet d'établir la responsabilité des membres de la cagoule clermontoise, rassemblés au sein du groupe dénommé les Enfants de Gergovie. Plusieurs de ces membres appartiennent à l'encadrement de l'usine Michelin. Pierre Michelin, fils de l'un des fondateurs de l'usine, est l'un des chefs de cette section.

15 au 16 novembre: Le complot est mis au jour. Le ministre de l'intérieur Marx Dormoy fait démanteler l'organisation. Des caches d’armes réparties sur tout le territoire sont découvertes. Plus de cent vingt membres de la Cagoule sont arrêtés. Ses ramifications dans les milieux économiques, en particulier dans les grandes entreprises ne sont cependant pas entièrement détruites. Max Dormoy sera assassiné le 5 juillet 1941 à l'hôtel du Relais de l'Empereur de Montélimar par d'anciens membres de l'organisation terroriste.

1938

13 janvier: Après avoir plaidé pour la restauration de l’ordre et de la confiance, le président du Conseil Camille Chautemps rend leur liberté aux communistes qui avaient décidé de s’abstenir lors du vote d’investiture, ce qui provoque la démission des ministres socialistes et du cabinet. Son Ministère chute.

17 janvier: Camille Chautemps forme un Gouvernement sans la SFIO.

10 mars: Camille Chautemps démissionne à la suite du refus des socialistes et des communistes de lui accorder les pleins pouvoirs financiers. 

12 mars: L'armée allemande entre en Autriche. Hitler fait une entrée triomphale dans la capitale autrichienne et place un avocat national-socialiste Arthur Seyss Inquart, déjà ministre de l'Intérieur, au poste de chancelier. Seule fausse note de l'opération, de nombreux chars allemands tombent en panne sur la route de Vienne.

13 mars: L'Allemagne annonce officiellement l'Anschluss soit l'annexion de la République autrichienne en en faisant une province du Reich allemand.

Léon Blum devient président du Conseil. Il forme un nouveau gouvernement du Front populaire. Les grèves recommencent.

6 avril: Le gouvernement Blum obtient de la Chambre les pleins pouvoirs financiers.

7 avril: Le Sénat refuse d'accorder les pleins pouvoirs financiers au président du Conseil.

8 avril: Léon Blum démissionne de la présidence du Conseil en raison du refus du Sénat de lui accorder les pleins pouvoirs financiers.

LES ACCORDS DE MUNICH SONT ILLUSOIRES

1938

8 avril: Édouard Daladier remplace Léon Blum à la tête du gouvernement.

10 avril: En Autriche, un référendum est organisé pour avaliser l'annexion. Les questions du  Bulletin de vote sont: «Es-tu d'accord avec la réunification de l'Autriche avec le Reich allemand qui fut décrétée le 13 mars 1938 et votes-tu pour le parti de notre chef Adolf Hitler ?». Le grand cercle est marqué Oui, le plus petit Non. 99% de la population approuve. La France accepte l'annexion de l'Autriche.

12 avril: Édouard Daladier forme un nouveau gouvernement sans la participation de La SFIO.

Mai: Le Franc est à nouveau dévalué.

8 juin: Le Parti socialiste ouvrier et paysan ou PSOP est créé. C'est un parti politique français, fondé par des militants exclus de la SFIO car de tendance «Gauche Révolutionnaire». Il est membre du Centre marxiste révolutionnaire international dit aussi "Bureau de Londres".

Le principal dirigeant du PSOP est Marceau Pivert qui avait écrit le 27 mai 1936, Tout est possible ! de Marceau Pivert, où il propose de transformer le mouvement populaire en révolution sociale. Comptant entre 8 000 et 10 000 adhérents, le parti aura du mal à se développer, coincé entre la SFIO réformiste et le PCF stalinien. Le PSOP édite le journal Juin 36 en référence à la grève générale de mai-juin 1936. Les jeunesses du PSOP étaient rassemblées au sein des Jeunesses Socialistes Ouvrières et Paysannes (JSOP).

13 juillet: La loi sur l’organisation de la nation en temps de guerre est promulguée.

21 août: Daladier fait son discours: «Il faut remettre la France au travail». La loi sur la semaine de quarante heures est assouplie.

24 septembre: Les premiers rappels de réservistes sont lancés devant les menaces de guerre.

29-30 septembre: La Conférence de Munich entre la France, l'Angleterre, l'Italie et l'Allemagne règle la question des Sudètes et prononce la mort de la Tchécoslovaquie. Après l'Anschluss, soit la réunification de l'Allemagne avec l'Autriche, Hitler veut récupérer les trois millions de sudètes, minorités allemandes de la Tchécoslovaquie.

La France a un traité d'alliance avec la Tchécoslovaquie pour lui garantir ses frontières, mais n'est pas prête pour la guerre. La France de Daladier est à la veille d'élections, situation peu favorable à une opération militaire d'envergure, et elle ne souhaite pas entrer en guerre sans le Royaume-Uni. Hitler a largement surestimé l'étendue du réarmement allemand et pousse au conflit, mais il est ralenti par Mussolini, réticent lui aussi à un conflit européen et qui le pousse à négocier au sein d'une conférence.

En France, les accords de Munich font consensus. La majorité des hommes politiques sont "munichois", les "antimunichois" sont dispersés sur l'échiquier politique. La droite modérée sauf un député Henry de Kérillis et la gauche (SFIO et radicaux) approuvent (sauf Jean Bouhey député SFIO de Côte d'Or). Léon Blum est partagé entre «un lâche soulagement et la honte». Seuls les communistes votent contre la ratification des accords à l'assemblée, ce qui provoquera la fin officielle du Front populaire qui dans les faits n'existait déjà plus. Daladier rompt avec les communistes.

A son retour en France, Daladier pensait être hué pour avoir cédé aux Nazis et abandonné la Tchécoslovaquie sans presque rien demander en échange sinon de vagues promesses de paix. Mais à sa sortie de l'avion le ramenant vers Paris, Daladier est vivement acclamé, à sa grande surprise, pour avoir sauvé la paix.

En Angleterre, Chamberlain est accueilli en héros à sa descente d'avion au retour de Munich (il est même surnommé "the peacemaker" soit le faiseur de paix). Les opinions publiques ont conscience qu'on vient de frôler un conflit majeur. Elles sont soulagées et reconnaissantes de ces accords de paix, même s'ils ne sont qu'un compromis lâche et dilatoire.

Les accords prévoient l'évacuation du territoire des Sudètes par les Tchèques avant le 10 octobre 1938 et son occupation progressive par les troupes allemandes et la rétrocession d'une partie de la Silésie à la Pologne (906 km² et 258 000 habitants).

En sus de ces accords, Chamberlain repart avec une résolution supplémentaire entre le Royaume-Uni et l'Allemagne engageant les parties à négocier de manière pacifique leurs différends futurs. C'est ce document que Chamberlain brandit à son arrivée à Londres lors de l'accueil triomphal qui lui est fait.

Le gouvernement tchécoslovaque capitule le 30 septembre 1938 et se soumet aux termes des accords de Munich. Le président Benes démissionne le 5 octobre. Winston Churchill déclarera après les Accords: «l’Angleterre avait le choix entre déshonneur et la guerre. Elle a choisi le déshonneur, et elle aura la guerre.»

2-13 novembre: Les Décrets-lois de Paul Renaud, ministre des finances, remettent en cause les acquis du Front Populaire en imposant l'obligation de travailler six jours et mettent fin à la semaine des 40 heures. Ces décrets lois revalorisent les allocations familiales.

12 novembre: Le Franc est à nouveau dévalué.

14 novembre: De Nouvelles vagues de grèves répondent au décret loi.

30 novembre: La CGT appelle à la Grève générale mais le Gouvernement arrive à y faire échec.

Novembre: Mussolini revendique la Corse, la Savoie et Nice et Hitler une partie des colonies françaises.

6 décembre: Le gouvernement français signe un accord avec Ribbentrop, le ministre des affaires étrangères du Reich, aux termes duquel les parties s’engagent à se concerter mutuellement sur les questions intéressant les deux pays en cas de difficultés internationales et considèrent leurs frontières communes comme définitives.

1939

27 février: Le gouvernement reconnaît officiellement l'Espagne de Franco.

18 mars Le parlement accorde les pleins pouvoir en matière de défense à Daladier. Le Président de la République Lebrun se rend au Royaume Uni. Les deux pays entament des négociations avec l'URSS.

23 mars Déclaration commune avec l'Angleterre assurant un soutien à la Belgique, les Pays-Bas et la Suisse.

5 avril: Albert Lebrun est réélu président.

17 avril: La France apporte sa garantie à la Pologne non rassurée du sort réservé à la Tchécoslovaquie.

4 mai: Marcel Déat écrit dans l'Œuvre un article dans lequel il exprime l'idée qu'il ne faut pas «Mourir pour Dantzig».

24 mai: Paris et Londres acceptent le principe d’un pacte d’assistance mutuelle en cas d’agression contre la Pologne.

6 juin: Le général Gamelin, nommé chef d’état-major de la Défense nationale, se rend à Londres pour mettre au point la coopération militaire entre les deux pays.

17 juin: Weidmann est le dernier supplicié qui subira la guillotine en public. Profitant de l'exposition universelle de 1937, Weidmann avec une bande avait organisé l'enlèvement et le meurtre de quelques visiteurs en se faisant engagé dans l'exposition sous le faux nom de Karrer.

Le 21 juillet 1937, la première personne enlevée est la danseuse américaine Jean de Koven, tombée en un regard amoureuse de Weidmann-Karrer et qu'il n'a eu aucune peine à emmener chez lui, dans une villa louée à La Voulzie.

Mais à peine entrée dans la villa, Jean est abattue de deux balles par Weidmann. Le seul butin récupéré sur elle n'est qu'un portefeuille presque vide. Cinq autres personnes seront tuées par Weidmann et par un de ses associés dénommé Million,  pour des sommes dérisoires.

Le 6 septembre, le chauffeur de taxi Couffy tombe sous les balles de l'assassin. Le 4 octobre, Jeannine Keller est tuée par Weidmann et Million. Le 16 octobre, Roger Leblond meurt. Le 20 novembre, Fritz Frommer, un autre escroc familier de Weidmann, est abattu à son tour par Million et Weidmann. Raymond Lesobre est la dernière victime de Weidmann, le 27 novembre 1937. Début décembre, à la suite d'une plainte déposée par l'oncle de Frommer, la police retrouve la trace du nommé Karrer. L'interpellation de Weidmann est très mouvementée: il blesse les deux policiers avant d'être blessé à son tour.

Weidmann avoue assez rapidement ses crimes et dénonce ses trois complices. Après plus d'un an d'instruction, en mars 1939, Weidmann, Million, Blanc et la maîtresse de ce dernier, Colette Tricot comparaissent devant la cour d'assises de Seine et Oise. La défense de Weidmann est assurée par le grand ténor du Barreau, Maître Vincent de Moro Giafferi.

Le 31 mars, le verdict tombe: indulgent avec l'acquittement pour Colette Tricot et 20 mois de prison pour Jean Blanc, très sévère avec la mort pour Million et Weidmann.

Le 16 juin, Roger Million voit sa peine commuée en prison à perpétuité par le président de la République. Weidmann doit être guillotiné le lendemain, à l'entrée de la prison de Versailles.

Une erreur cause un retard de 45 minutes dans l'exécution. Le soleil est déjà bien haut dans le ciel quand Weidmann parait aux yeux de tous, ce qui permet à des journalistes de prendre la plus importante série de photographies d'une exécution capitale.

La foule qui assiste au spectacle parvient à déborder le service d'ordre. Certaines personnes se précipitent au pied de l'échafaud pour tremper leur mouchoir dans le sang du supplicié.

23 juin: Un pacte d'assistance mutuelle franco-turque est signé à Ankara.

24 juin: Le président du Conseil Édouard Daladier, sur la demande d'Albert Lebrun, promulgue un décret-loi abolissant les exécutions capitales publiques. Les prochaines exécutions auront lieu entre les quatre murs des prisons.

27 juin: Le scrutin majoritaire d’arrondissement à deux tours est remplacé par la représentation proportionnelle pour les législatives.

15 juillet: L’interdit pontifical sur l'Action Française est levé.

29 juillet: Une réforme du Code de la Famille aggrave les peines sanctionnant l'avortement et institue une prime à la naissance du premier enfant si elle survient dans les deux ans du mariage.

23 août: Le Pacte germano-soviétique de non-agression est approuvé par le Parti Communiste Français qui s'isole des autres partis politiques.

Le Comité permanent de la défense nationale est réuni: l’armée se tient prête à intervenir en cas d’agression contre la Pologne.

24 août: La mobilisation partielle est décrétée en France.

25 août: Les journaux communistes sont saisies en conséquence de leur approbation du pacte germano-soviétique .

27 août: La censure est instaurée.

1er septembre: Hitler envahit la Pologne.

2 septembre: La France ordonne la mobilisation générale.

3 septembre: L'Australie, la Nouvelle Zélande, la France et l'Angleterre déclarent la guerre à l'Allemagne.

4 septembre: Les troupes françaises commencent une offensive mineure vers Sarrebruck pour tenter de soulager la Pologne par une diversion à l'ouest.

5 septembre: Roosevelt proclame la neutralité Américaine dans le conflit européen.

LA DRÔLE DE GUERRE FINIT MAL

12 septembre:  Le corps expéditionnaire britannique fort de 158000 hommes débarque en France.

17 septembre à à 5 heures: La cavalerie motorisée de l'armée soviétique traverse la frontière polonaise sur une longueur de 1500 km de la Dvina au Dniestr. L'invasion nazie n'avait pas été une surprise pour les Polonais, mais l'entrée des Soviétiques par leur frontière orientale, où ne se trouvaient que de faibles effectifs les prit totalement au dépourvu. Les français attendent à leur frontière que les allemands en aient fini avec la Pologne. C'est la drôle de guerre.

21 septembre: Les Soviétiques atteignent la ligne de démarcation fixée pour l'Armée rouge et les Allemands.

26 septembre: Réponse de la  France,  le parti communiste français est dissout en Conseil des ministres.

27 septembre: La Pologne capitule.

28 septembre: La Pologne est partagée entre l'Allemagne et l'URSS. Une moitié de la Pologne est «nazifiée», l'autre est «soviétisée».

11 octobre: Daladier rejette les propositions de paix adressées par Hitler.

16 octobre: L'Offensive allemande en Moselle entraîne un repli des forces françaises.

19 octobre: Un traité d'assistance anglo-franco-turc est signé.

21 octobre: Les négociations s'ouvrent entre la Finlande et l'URSS. Staline veut renforcer ses frontières pour protéger Leningrad. Il propose de céder 5 527 kilomètres carrés à la Finlande tandis que cette dernière ne lui donnait que 2 760 kilomètres carrés.

27 octobre: Aux Etats-Unis, le sénat vote le principe de la levée de l'embargo sur les armes.

28 octobre: En Allemagne, le port de l'étoile jaune devient obligatoire pour la population juive. Les nazis reprennent le principe de la "rouelle jaune" soit un rond jaune, imposé aux juifs français par Saint Louis. Le symbole de l'étoile de David avait pour but de leur faire accepter cette "distinction.

4 novembre: Aux Etats-Unis, Roosevelt signe la loi sur la levée de l'embargo

8 novembre: Hitler subit un attentat à Munich. Horloger et ébéniste Johann Georg Elser décide d'assassiner Hitler après l’invasion de la Pologne, pour éviter «qu’on ne verse encore plus de sang». Il a observé que la Bürgerbräukeller, cette brasserie où Hitler commémore tous les 8 novembre, son putsch manqué de 1923, n’est pas surveillée. Il a récupéré dans une carrière où il s’est fait embaucher, des explosifs. A 21 h 20, huit membres du parti nazi trouvent la mort et 63 autres sont blessés. Mais Hitler est parti treize minutes plus tôt que prévu; Les conditions climatiques l'ayant empêché de prendre l'avion, il a écourté son discours pour prendre le train. Elser se fait arrêter par hasard à Constance le jour même à 20 h 45, en tentant de passer la frontière Suisse. Après l'explosion, il est transféré et interrogé à Munich.

Dans la nuit du 12 au 13 novembre: Elser avoue sous la torture qu’il a bel et bien tenté d’éliminer Hitler.

22 novembre: Le torpilleur français Sirocco détruit deux sous-marins allemands.

29 novembre: Les relations diplomatiques entre Moscou et Helsinki sont rompus. Staline dénonce les traités de non-agression qui dataient de 1932.

30 novembre: Les troupes soviétiques entrent en Finlande. 200 000 soldats Finlandais bien entraînés, bien équipés, notamment avec le pistolet-mitrailleur Suomi, arrêtent les quatre armées soviétiques.

En France, les pleins pouvoirs sont donnés au gouvernement Daladier.

11 décembre: A Genève, la SDN somme l'URSS d'arrêter les hostilités contre la Finlande.

17 décembre: Le cuirassé de poche allemand «Graf Spee» se saborde au large de Montevideo.

1940

1er janvier: En Grande-Bretagne, la mobilisation générale est décrétée.

18 janvier: Le Danemark, la Suède et la Norvège proclament leur neutralité

21 janvier: En Grande-Bretagne, Churchill conseille aux pays neutres de se ranger aux côtés du camp allié.

1er février: L'Union soviétique lance une attaque contre la Finlande, en Carélie. les Soviétiques, en tournant les lignes Finlandaises par le golfe de Finlande gelé oblige les Finlandais à se replier sur Viipuri. Helsinki est menacé.

6 février: Churchill fait arraisonner le pétrolier-ravitailleur allemand Altmark à Narvik dont le port assurait le transit du minerai de fer suedois utilisé par l'Allemagne selon une procédure qui satisfait Hitler mais inquiète les alliés.

25 février: La Déclaration de neutralité est proclamée par les pays scandinaves dans le conflit russo-finlandais.

12 mars: La Finlande est contrainte d'entamer des négociations avec l'URSS.

13 mars à 11 heures, un cessez-le-feu est signé.

14 mars: Un traité de paix est signé. La Finlande accorde à l'URSS la presqu'île de Rybachi, la région centrale de Salla-Kunsamo, la totalité de l'isthme de Carélie avec Viipuri ainsi que la location, pour trente ans, du port de Hangö. Ce conflit a pour conséquence le rangement au côté de l'Allemagne de la Finlande lors du déclenchement de l'opération Barbarossa, et surtout la sous-estimation générale des possibilités de l'Armée Rouge. Winston Churchill qualifie d'"incapacité" son action. Hitler lui même en tire les conséquences. Toutefois, les Russes obtiennent les territoires qu'ils voulaient bien qu'ils aient 200 000 tués alors que les Finlandais ne dénombrent que 25 000 tués et 45 000 blessés.

Du 20 au 22 mars: En France, le cabinet Daladier démissionne. Le Gouvernement Paul Reynaud se forme.

28 mars: Une Déclaration franco-britannique de Londres prévoit solennellement qu'il n'y aura pas d'armistice ou de paix séparée de l'un des deux Etats !

3 avril: 44 anciens députés communistes jugés à Paris sont condamnés à des peines de 2 à 5 ans de prison.

Massacre de  Katyń entre le 3 avril et le 13 mai 1940, dans le but de décapiter l'élite polonaise, 4 404 prisonniers polonais essentiellement des personnalités, des officiers mais aussi des étudiants officiers de réserve, des médecins et des membres des élites polonaises réputées hostiles à l'idéologie communiste sont transportés de Kozielsk, dans la forêt de Katyń, près de Smolensk. Les suppliciés  sont transportés en train jusqu’à la gare la plus proche puis en camion jusqu’à l'endroit de l’exécution. Les transports quotidiens sont  de moins de cent personnes. Chaque individu est  ligoté séparément, puis placé sur le bord d'une fosse commune, où une balle dans la nuque lui est tiré. Les exécutions s’effectuent au moyen de pistolets Walther, modèle de fabrication allemande, comme les balles, couramment exportés pendant la période de l'après première guerre mondiale, notamment en Estonie dont les arsenaux militaires venaient d'être saisis par les Soviétiques.

3 896 prisonniers de Starobielsk sont assassinés dans les locaux de la police politique soviétique NKVD à Kharkov avant d'être transportés dans la forêt et 6 287 hommes détenus à Ostachkov sont directement tués sur place. Les massacres ont donc concerné au cours de ces seuls trois mois plus de 14 400 Polonais. En plus, 7 800 membres de réseaux de résistance et des fonctionnaires non mobilisés dans l'armée, sont fusillés par les OSO soit le Conseil spécial de la Police soviétique avant d'être enterrés dans la forêt de Katyń. Par conséquent, le charnier contient 22 000 corps !

Ce massacre fera polémique entre les nazis et les soviétiques pour se rejeter la responsabilité. Au lendemain de la guerre, l'histoire écrit la loi du vainqueur.  La volonté des Soviétiques d'entretenir la confusion entre les massacres de Katyń et de Khatyn en Biolorusie est, avant les aveux, un indice indirect mais solide de la culpabilité des Soviétiques dans le massacre de Katyń.

En 1990, le dirigeant de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev, désirant assainir les relations avec la Pologne, reconnait que le NKVD est responsable du massacre et présente des excuses officielles au peuple polonais. En 1992 que le Président de la Russie Boris Eltsine, ouvre au public les archives des dirigeants de l’URSS, remet à Lech Wałęsa, président de la république de Pologne, plusieurs documents émanant du comité central, dont l’ordre d’exécution.

La Russie ne fera officiellement sa repentance que le 7 avril 2010 quand les Premiers ministres polonais et russe, Donald Tusk et Vladimir Poutine, commémorent ensemble le 70e anniversaire de l’exécution dans la forêt de Katyn, actuellement en Russie. Ce Massacre aura pour conséquence indirecte deux accidents d'avion:

- Le 4 juillet 1943, le chef en exil du gouvernent polonais, le général Sikorski, accompagné des membres de son gouvernement, disparait dans un avion qui s’écrase au décollage de Gibraltar. Cette disparition est pour les Anglo-saxons un soulagement car l’intransigeance de la position tenue par le général polonais commençait à créer des frictions entre Alliés.

- Le 10 avril 2010, l'avion du Président polonais Lech Kaczynski accompagné de l'état major, de hauts responsables de l'Etat polonais et  des familles des martyrs de 1940, s'écrase lors de l'atterrissage à Smolensk. Les 132 passagers qui se rendaient à une célébration organisée par les Russes et les Polonais dans la forêt de Katyń, meurent.

LA CAMPAGNE ECLAIRE DE MAI 1940

9 avril: Les Allemands envahissent la Suède et la Norvège pour contrôler la route du fer suédois. La Kriegsmarine s'empare d'Oslo tandis que le Général Dietl se rend maître de Narvik.

10 avril: La Royal Navy contre-attaque et coule les destroyers allemands au large du port de Narvik. La flotte allemande parvient à repousser l'attaque au prix de sérieux dégâts.

13 avril: Les alliés envoient huit destroyers et un cuirassé pour déloger l'expédition allemande. En infériorité, les Allemands reculent et sabordent leurs derniers navires dans le fjord pour sauver les marins rescapés. Ceux-ci se réfugient dans les montagnes enneigées qui bordent Narvik laissant la ville aux mains des alliés.

Entre le 14 et le 19 avril: 33000 soldats anglo-franco-polonais prennent position à 60km de Narvik. Le général français Béthouart tente un débarquement avec les troupes de la légion étrangère.

24 avril: Les Allemands enfoncent le front allié en Norvège sur Namos.

28 avril: Les Français, les Polonais et les Norvégiens délogent Dietl. La bataille de Narvik connaîtra un succès éphémère puisque le corps expéditionnaire allié devra quitter sa position à cause de la déroute franco-britannique en Belgique. Les allemands récupéreront le port sans tirer un coup de feu.

9 mai: Un conseil de cabinet décide de remplacer le général Gamelin, commandant en chef, jugé responsable de l’échec à Namos. Daladier se solidarise de Gamelin et démissionne. Paul Reynaud considère son gouvernement comme démissionnaire.

10 mai: A  Londres, le cabinet Churchill est formé. Une Offensive allemande fonnd sur les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg.

12 mai: La Légion Etrangère prend pied sur les hauteurs de Bjerkvik près de Narvik. Les Allemands atteignent la Meuse française et la franchissent. Toute la semaine suivante sera caractérisée par une consternante absence de réaction du haut commandement.

14 mai: L'armée allemande enfonce le front français à Sedan. Rommel se distingue.

16 mai: Paul Reynaud proclame que le gouvernement demeurera à Paris.

17 mai: Les armées franco-britanniques se replient. Le colonel De Gaulle, tout récent commandant de la 4e division cuirassé, repousse les allemands dans la région de Laon à Moncornet et les retarde de deux jours.

18 mai: Dans le nouveau Gouvernement Paul Reynaud, le maréchal Pétain devient vice-président du Conseil.

19 mai: Le général Maxime Weygand succède au général Gamelin comme commandant en chef des forces armées.

21 mai: Les Allemands atteignent Abbeville. Les villes d'Amiens et Arras sont occupées.

22 mai: Les Allemands atteignent la Manche. L'armée française est coupée en deux et ses meilleures unités sont encerclées en Belgique mais Hitler interdit aux PanzerDivisionnen de compléter l'encerclement par la capture des ports et plages belges.

24 mai: Le colonel De Gaulle est nommé Général de Brigade à titre temporaire.

25 mai: Boulogne sur mer est occupée.

26 mai: Calais tombe à son tour.

27 mai: La Belgique capitule.

28 mai: Le général De gaulle contre attaque et repousse les allemands près d'Abbeville sans toutefois pouvoir reprendre la ville.

Du 28 mai au 3 juin: Opération Dynamo: A Dunkerque, 224 686 soldats britanniques et 121 445 soldats français et belges tentent de se rembarquer pour l'Angleterre sous le feu de l'aviation allemande. C'est le fameux épisode du weekend sur les plages de Zuydcoote.

1er juin: De Gaulle est nommé Général de brigade.

3 juin: Opération Paula: La Luftwaffe bombarde les environs de Paris, en particulier les aérodromes causant ainsi 254 morts et 652 blessés.

5 juin: L'Allemagne attaque sur l'Aisne et la Somme. Lors du dernier remaniement ministériel de Paul Reynaud, De Gaulle est nommé sous secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale. Il multiplie dès lors les navettes entre Londres et Paris pour tenter de décider les Britanniques à soutenir leur effort en France.

Le Maréchal Pétain croise De Gaulle et s'écrie "Vous êtes général ! Et bien je ne vous félicite pas !"
De Gaulle lui répond: "Vous avez été vous même nommé général lors d'une débâcle en août 1914"
Le Maréchal Pétain lui répond "Oui mais ce n'est pas pareil !"
Dès septembre 1914, l'épisode glorieux des taxis de la Marnes effaça tout.
En 1940, Pétain prévoyait le futur immédiat.

6 juin: Rommel enfonce le front de la Somme.

7 juin: Le front de l'Aisne rompt à son tour.

8 juin: Le général Vuillemin fait des appels désespérés pour obtenir un appui aérien des Britanniques qui transfèrent une escadrille au Mans.

9 juin: Les Allemands franchissent l'Oise et occupent Rouen. De Gaulle rencontre Churchill.  Lors de l'arrivée en France dans l'après-midi de deux escadrilles supplémentaires, les autorités britanniques rappellent à leurs alliés français que 12 escadrilles de chasse et 8 de bombardiers opèrent en France et sur la Manche depuis le Royaume-Uni.

10 juin: Mussolini déclare la guerre à la France et à la Grande-Bretagne. En France, le gouvernement se replie sur Tours puis sur Bordeaux.

11 juin: Les autorités norvégiennes se refugient en Angleterre.

12 juin: Les ordres de retraite générale sont donnés aux troupes françaises. 50 000 soldats alliés encerclés à Saint-Valéry-en-Caux doivent se rendre faute de munitions, après s'être battus pendant deux jours pour tenter de protéger des embarquements, sous le feu de Rommel qui leur a coupé la route de la Seine.

13 juin: Paris est vidée de ses habitants, est déclarée «ville ouverte». Tout combat y est interdit. Cet interdit ne concerne que Paris intra-muros, et le harcèlement des troupes allemandes se poursuit en banlieue, malgré les protestations des autorités allemandes.

Mandel croit comme les Bordelais que Paris est aux mains des communistes. Il appelle en sa qualité de ministre de l'intérieur par téléphone, le Préfet de police de Paris, Langeron resté en poste dans la capitale. Ce dernier dément évidemment la rumeur.

14 juin: Les Allemands entrent dans Paris. A 7 h 30 du matin, la signature d'un cessez-le-feu autour de Paris est arrachée sous la menace de bombardement de la capitale. Les drapeaux français qui flottent au fronton des édifices, sont confisqués. Ils sont immédiatement remplacés par des drapeaux à croix gammée. Même les drapeaux historiques des Invalides sont saisis. Après une protestation des conseillers municipaux de Paris, le drapeau géant à croix gammée qui flottait depuis le matin sous l'arc de Triomphe est retiré dans la soirée. Aucune parution de journaux n'est autorisée à Paris. Pour informer les quelques Parisiens encore présents en ville, des voitures diffusent des messages par haut-parleur. Le message commence ainsi: «Les troupes allemandes occupent Paris». Toute circulation est désormais interdite dans Paris entre 21 heures et 5 heures du matin. Paris se met à l'heure de Berlin. Les troupes allemandes défilent pour la première fois sur l'avenue des Champs-Élysées. C'est un rituel qui sera désormais quotidien afin de bien rappeler aux Parisiens qu'ils sont occupés.

15 et 16 juin: Paul Reynaud, qui n’a pu obtenir des États-Unis une promesse d’engagement militaire démissionne. Il s'est vu repoussée par le Conseil des ministres une proposition d’union franco-britannique qui prévoyait que les deux nations ne faisaient plus qu'une. Chaque citoyen français devenait anglais et chaque anglais devenait citoyen français. Alors que cette proposition avait été imaginée par Jean Monnet, le Conseil des ministres a eu peur que la France devienne un dominion alors que le Gouvernement anglais avait ratifier cette proposition.

La note Anglo-French Unity que le général de Gaulle transmet à Paul Reynaud est ainsi formulée:

«À l'heure de péril où se décide la destinée du monde moderne, les gouvernements de la République Française et du Royaume-Uni font cette déclaration d'Union indissoluble et proclament leur inébranlable résolution de continuer à défendre la Justice et la Liberté contre l'asservissement à un régime qui abaisse l'homme à vivre une vie d'automate et d'esclave.
Les deux gouvernements déclarent que la France et la Grande-Bretagne ne sont plus désormais deux nations, mais une Union franco-britannique.
La Constitution de l'Union instituera des organes communs, pour la défense et la direction de la politique extérieure.
Chaque citoyen français jouira immédiatement de la nationalité britannique, chaque sujet anglais deviendra citoyen français.
Les deux pays porteront ensemble la charge de réparer les dévastations de la guerre en quelque point de leur territoire qu'elle aient eu lieu, et leurs ressources communes serviront également à cette réparation.
Pendant la guerre, il n'y aura qu'un seul cabinet de guerre et toutes les forces de l'Angleterre et de la France, sur terre, sur mer et dans les airs, seront placées sous sa direction. Le cabinet gouvernera d'où il pourra.
Les deux Parlements seront formellement associés.
Les nations de l'Empire Britannique forment déjà de nouvelles armées et la France maintiendra ses forces sur terre, sur mer et dans l'air.
L'Union fait appel aux États-Unis pour qu'ils renforcent les ressources économiques des Alliés et pour qu'ils apportent leur puissante aide matérielle à la cause commune.
L'Union concentrera toutes ses énergies contre la puissance de l'ennemi en quelque lieu que la bataille se poursuive. Et ainsi nous vaincrons. »

16 juin 1940 : Philippe Pétain devient président du Conseil après la démission de Paul Reynaud. Une autre histoire commence !

TÉMOIGNAGES DANS LA LITTÉRATURE ET LA CHANSON

LES LIGUES CONTRE LE PARLEMENTARISME

LIVRES

Xavier Cheneseau : Les camelots du roi les troupes de choc royalistes 1908 -1936 publié chez Atelier Fol'Fer

Maurice Pujo : Les camelots du roi publié chez Flammarion, 1933

Christian Bernadac : Dagore les carnets secrets de la Cagoule publié aux éditions France Empire

CHANSONS

Chanson des Camelots du Roi (Action Française) - "La Royale" par Toscani - 1935 à écouter sur You Tube

"Vive les camelots du roi" à écouter sur You Tube

REPORTAGES ET DOCUMENTAIRES

Léon Blum contre les fascistes à voir sur You Tube

Les brûlures de l'Histoire : Le 6 février 1934 le facisme à la française ? à voir sur You Tube

FRONT POPULAIRE

LIVRES

Jean-pierre Rioux : Le Front Populaire publié aux Editions Tallandier

Jean Lacouture : Le Front Populaire, livre photos publié chez Acte Sud

Michel Winock : Le Front Populaire expliqué en images, publié au Seuil

Georges Lefranc : Le Front Populaire, publié au PUF collection Que sais-je ?

Jean Vigreux : Le Font Populaire, publié au PUF collection Que sais-je ?

Serge Wolikow : Le Monde du Front Populaire 1936 publié au Cherche Midi

Henri Noguères : La vie quotidienne en France au temps du Front populaire (1935-1938) publié chez Hachette

CHANSONS

Jean GABIN - La Belle Equipe (1936) chante ''Quand On Se Promene Au Bord de l'Eau'' à écouter sur You Tube

Ray Ventura et ses Collégiens chante "La Grève de l'Orchestre" en 1936 à écouter sur You Tube

Maurice Chevalier chante "Y a d'la joie" en 1936 à écouter sur You Tube

REPORTAGES ET DOCUMENTAIRES

Front Populaire 1936, le joli mois de mai à voir sur You tube

Crise des années 30 en France et victoire du Front populaire à voir sur You Tube

LES ACCORDS DE MUNICH

LIVRES

Paul-Otto SCHMIDT et Jean-Paul BLED : Sur la scène internationale avec Hitler publié dans la collection Tempus

REPORTAGES ET DOCUMENTAIRES

Les accords de Munich à voir sur You Tube

Les Grandes erreurs de l'histoire : les accords de Munich sur You Tube

L'engrenage : 1929 -1939 à voir sur You Tube

LA DROLE DE GUERRE

LIVRES :

Jean Paul Sartre : les carnets de la drôle de guerre Septembre 1939 mars 1940 publié chez Gallimard

Jean Zay : Lettres de la drôle de Guerre publié chez Belin

Roland Dorgeles : La drôle de guerre publié chez Albin Michel

Pierre Darc : L'os à Moelle 13 mai 1938 - 31 mai 1940 publié chez Julliard

François Cochet : Les soldats de la drôle de guerre publié chez Fayard

CHANSONS

Monty chante Ils reviendront à écouter sur You Tube

Monty chante "Ohé ! du  pinard" à écouter sur You Tube

Maurice Chevalier chante "ça fait d'excellents français" à écouter sur You Tube

REPORTAGES ET DOCUMENTAIRES

La drôle de Guerre chez Arte à regarder sur You Tube

1939 à la France en Guerre, de la drôle de guerre à juin 1940 à voir sur You tube

MAI 1940

LIVRES

Auboyneau Robert et Verdier Jean La Gamelle Dans Le Dos : Mai-Juin 1940, publié chez Fayard

John Lukacs : Churchill, Londres Mai 1940 publié chez Odile Jacob

Alistair Horne : Comment perdre une bataille mai 1940, publié aux éditions Tallendier

Claude Gounelle : Sedan 1940, publié aux presses de la cité, 1984

Dominique Lormier : Comme des lions : Mai-juin 1940 : le sacrifice héroïque de l'armée française publié chez Calmann-Lévy

Dominique Lormier : La bataille de Dunkerque publié aux éditions Tallendier

Albert Chatelle : Dunkerque ville ardente mai juin 1940

REPORTAGES ET DOCUMENTAIRES

La campagne de France mai 40, 30 jours du désastre à voir sur You Tube

Journal de Guerre semaine du 16 mai 1940 à voir sur You Tube

LE TEXTE DES ACCORDS DE MUNICH

Accord conclu à Munich pour le règlement du conflit germano tchécoslovaque.

(Le 29 septembre 1938, entre l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie.)

Les quatre puissances : Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, tenant compte de l'arrangement déjà réalisé en principe pour la cession à l'Allemagne des territoires des Allemands des Sudètes, sont convenues des dispositions et conditions suivantes réglementant ladite cession, et des mesures qu'elle comporte. Chacune d'elles, par cet accord, s'engage à accomplir les démarches nécessaires pour en assurer l'exécution :

1. L'évacuation commencera le 1er octobre.

2. Le Royaume-Uni, la France et l'Italie conviennent que l'évacuation du territoire en question devra être achevée le 10 octobre, sans qu'aucune des installations existantes ait été détruite. Le gouvernement tchécoslovaque aura la responsabilité d'effectuer cette évacuation sans qu'il en résulte aucun dommage aux dites installations.

3. Les conditions de cette évacuation seront déterminées dans le détail par une commission internationale, composée de représentants de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de la France, de l'Italie et de la Tchécoslovaquie.

4. L'occupation progressive par les troupes du Reich des territoires à prédominance allemande commencera le 1er octobre. Les quatre zones indiquées sur la carte ci-jointe seront occupées par les troupes allemandes dans l'ordre suivant :

  • la zone 1, les 1er et 2 octobre

  • la zone 2, les 2 et 3 octobre ;

  • la zone 3, les 3, 4 et 5 octobre ;

  • la zone 4, les 6 et 7 octobre.

Les autres territoires à prépondérance allemande seront déterminés par la commission internationale et occupés par les troupes allemandes d'ici au 10 octobre.

5. La commission internationale mentionnée au paragraphe 3 déterminera les territoires où doit être effectué un plébiscite.

Ces territoires seront occupés par des contingents internationaux jusqu'à l'achèvement du plébiscite. Cette commission fixera également les conditions dans lesquelles le plébiscite doit être institué, en prenant pour base les conditions du plébiscite de la Sarre. Elle fixera, en outre, pour l'ouverture du plébiscite, une date qui ne pourra être postérieure à la fin du mois de novembre.

6. La fixation finale des frontières sera établie par la commission internationale. Cette commission aura compétence pour recommander aux quatre puissances : Allemagne, Royaume-Uni, France et Italie, dans certains cas exceptionnels, des modifications de portée restreinte à la détermination, strictement ethnologique, des zones transférables sans plébiscite.

7. Il existera un droit d'option permettant d'être inclus dans les territoires transférés ou d'en être exclu.

Cette option s'exercera dans un délai de six mois à partir de la date du présent accord. Une commission germano-tchécoslovaque fixera le détail de cette option, examinera les moyens de faciliter les échanges de populations et réglera les questions de principe que soulèveront lesdits échanges.

8. Le gouvernement tchécoslovaque libérera, dans un délai de quatre semaines à partir de la conclusion du présent accord, tous les Allemands des Sudètes des formations militaires ou de police auxquelles ils appartiennent, dans la mesure où ils désireront cette libération.

Dans le même délai, le gouvernement tchécoslovaque libérera les prisonniers allemands des Sudètes qui accomplissent des peines pour délits politiques.

Munich, le 29 septembre 1938.

Le chancelier du Reich, Adolf Hitler.

Le premier ministre du Royaume-Uni, Neville Chamberlain.

Le président du Conseil français, Édouard Daladier.

Le chef du gouvernement italien, Benito Mussolini.

Annexe première

Le gouvernement de Sa Majesté dans le Royaume-Uni et le gouvernement français ont conclu l'accord ci-dessus, étant entendu qu'ils maintiennent l'offre contenue dans le paragraphe 6 des propositions franco-britanniques du 19 septembre 1938, concernant une garantie internationale des nouvelles frontières de l'État tchécoslovaque contre toute agression non provoquée.

Quand la question des minorités polonaise et hongroise en Tchécoslovaquie aura été réglée, l'Allemagne et l'Italie, pour leur part, donneront également une garantie à la Tchécoslovaquie.

Annexe II

Les chefs des gouvernements des quatre puissances déclarent que le problème des minorités polonaise et hongroise en Tchécoslovaquie, s'il n'est pas réglé dans les trois mois par un accord entre les gouvernements intéressés, fera l'objet d'une autre réunion des chefs des gouvernements des quatre puissances aujourd'hui assemblés.

Annexe III

Toutes les questions qui pourront naître du transfert du territoire sudète seront considérées comme du ressort de la commission internationale.

Annexe IV

Les quatre chefs des gouvernements ici réunis sont d'accord pour que la commission internationale prévue à l'accord en date de ce jour soit composée du secrétaire d'État à l'Office des affaires étrangères, des trois ambassadeurs accrédités à Berlin, et d'un membre à nommer par le gouvernement tchécoslovaque.

LIENS EXTERNES

L'affaire Stavisky: http://www.aiguilledumidi.net/stavisky.html

et http://www.scripophilie.com/temoignages/stavisky.htm

Le 6 février 1934 vu par les camelots du roi: http://www.camelotsduroi.fr/

Les Batailles de rue des camelots du roi: http://www.dailymotion.com/relevance/search/camelots%2Bdu%2Broi/video/xreom_camelots-du-roi_extreme

Léon Blum: http://judaisme.sdv.fr/perso/blum.htm

Le Front Populaire: http://www.sinistra.net/lib/mat/bilan/fohe/fohehjebef.html

La Guerre d'Espagne: http://www.la-guerre-d-espagne.net/

L'Exposition Universelle de 1937: http://lartnouveau.com/art_deco/expo_internationale_1937.htm

Les accords de Munich: http://www.radio.cz/fr/article/103788 et http://www.resistance-drome.org/musee_visite_2.html

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